Les sculptures figuratives de
Mark Prent mettent en relief toute la cruauté et l'horreur que la
vie engendre. Souvent décrites comme dérangeantes et brutales, les
œuvres du sculpteur ayant vu une bonne partie de sa famille être
décimée dans les camps de concentration durant la guerre amènent
une piste de réflexion sur le sujet de la justice sociale.
Les origines de l'artiste
Mark Prent est né à Lodz, Pologne en
1947. Il est reconnu pour ses sculptures provocantes, bizarres et
grotesques. Ses œuvres ont toujours attiré l'attention malgré les
difficultés que l'artiste a rencontré à une certaine époque de sa
carrière pour exposer son travail.
Mark Prent a émigré au Québec avec
ses parents l'année suivant la fin de la guerre.
Des objets dérangeants à la Isaacs Gallery de
Toronto
En 1972, puis une seconde fois en 1974,
la police a tenté sans succès de faire fermer les expositions de
Mark Prent à la Isaacs Gallery de Toronto. Le promoteur de
l'exposition, Avrom Isaacs, s'est alors vu accusé d'avoir exposé au
regard du public des objets dérangeants sous la juridiction d'une
obscure loi du 19ème siècle, visant à faire fermer les freaks
shows. Une histoire qui aura surtout valu à l'artiste un
important coup de publicité.
Quand il a gradué de l'université,
Mark Prent s'est retrouvé sans studio et sans aucun endroit pour
créer. Son enseignant du cours de sculpture, John Ivor Smith, lui a
alors proposé d'utiliser le studio de l'école durant la nuit.
En 1971, l'artiste a reçu sa première
bourse du Conseil des arts du Canada. Après avoir obtenu cet argent,
-qui comprenait un montant additionnel pour voyager- Mark Prent a
décidé de contacter l'artiste Edward Kienholz, vivant à Los
Angeles.
Edward Kienholz a demandé au jeune
Mark Prent s'il pouvait lui envoyer des images de son travail.
L'artiste de Los Angeles l'a ensuite contacté quelques semaines
plus tard pour lui dire qu'il aimait son travail et qu'il pouvait venir le visiter quand il voulait.
Mark Prent et Edward Kienholz se sont bien entendus dès le départ. Kienholz vivait alors dans une
maison cossue située à Laurel Canyon, qui était au sommet d'une
route sinuant une montagne. De sa demeure, on pouvait voir un épais
brouillard surplombant la ville; sans pour autant pouvoir discerner
la ville de Los Angeles qui se trouvait pourtant à seulement quinze minutes de
là.
Après quelques temps, Edward Kienholz
-qui avait fait rencontrer à Mark Prent de nombreuses personnes
influentes dans le milieu de l'art- lui a parlé d'une subvention
très intéressante dont il avait lui-même bénéficié, à Berlin. Et c'est comme ça que Mark Prent est
parti vivre à Berlin...
À suivre...
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